Le film « Le Jour de la Bête » (1995), réalisé de main de maître par Alex de la Iglesia, nous plonge dans un Madrid dystopique où un prêtre, un fanatique de death metal et un présentateur ésotérique unissent leurs forces pour affronter l’Antéchrist. Au milieu de ce chaos apocalyptique, l’emblématique enseigne Schweppes sur la Gran Vía joue un rôle particulier, devenant un symbole de refuge et le théâtre de moments à la fois comiques et tendus.
Installée en 1972 dans le bâtiment Carrión, cette enseigne lumineuse a été témoin de l’évolution de la ville. D’une hauteur imposante de 37 mètres et d’un poids de 600 kg, les lettres pèsent à elles seules 100 kg, soulignant leur présence dans l’horizon madrilène. En 2004, elle a subi une transformation pour s’adapter à la nouvelle image de marque Schweppes, avec le remodelage de ses lettres en lettres minuscules et une restauration complète.
Bien qu’elle ait été menacée d’être retirée en 2010 en raison d’une ordonnance municipale, la mairie de Madrid a reconnu sa valeur historique en lui attribuant le titre de signe historique, assurant ainsi sa préservation pour les générations futures. Une curiosité fascinante est que, dans le film, les protagonistes n’ont pas interagi avec le panneau original, mais avec une réplique exacte de celui-ci.
Ce film offre une expérience cinématographique unique en mélangeant des éléments de comédie noire, d’action et de fantaisie, le tout dans la ville animée et cosmopolite de Madrid. « Le Jour de la Bête » est un classique du cinéma espagnol qui non seulement divertit, mais vous invite également à réfléchir à des questions profondes tout en immergeant le spectateur dans un voyage plein d’émotions et de surprises.